Voici une émission 100 % animée par Alain avec au programme, l'un des tous meilleurs groupes de Powerpop US, formé en 1975 et composé de Paul Collins à la batterie ( futur Paul Collins Beat), Jack Lee à la guitare (créateur de "Come Back and Stay", hit interplanétaire interprété par Paul Young), et enfin de Peter Case à la basse (futur Plimsouls) : Ce groupe n'aura officiellement qu'un 45 tours à leur actif, car il se séparera relativement vite à la fin des 70s. Bien qu'éphémère The Nerves, en avance sur son temps, a énormément marqué la powerpop, à tel point que le groupe est devenu "culte" : une pop racée à guitares, nerveuse et mélodieuse. Les trois membres (multiinstrumentistes) composant et chantant à tour de rôle. Leur pop très influencée par les sixties et donc les Beatles bénéficie également d'une tradition californienne, Byrds et Buffalo Springfield en tête. Debbie Harry de Blondie sous le charme, demandera à Jack Lee l'autorisation de reprendre le morceau phare du EP "Hanging On The Telephone", sur Parallel Lines.Une heure, ce soir sur ce groupe "magique" dont Alain et moi, sont de grands grands fans...
Ensuite, et pour une demi heure pour commencer cette émission, place au "Doo Wop", musique américaine des années 50 à 60, variante du rhythm and blues. Né du mariage des rythmes syncopés africains et des hymnes religieux de la société Blanche puritaine au début des années 1950, le doo-wop est un style vocal fortement influencé par le gospel . Les groupes phares de ce mouvement musical sont The Platters, The Drifters, The Coasters, The Orioles, etc...
Lionel
Doo-Wop Megamix
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Puisant ses origines dans le gospel, ce style n'a pas de frontières bien délimitées. Sa dénomination n'est apparue qu'à titre posthume tandis qu'à son apogée, durant les « fifties » & au début des sixties, on parlait de groupes vocaux à harmonies. Il s'agissait initialement de jeunes artistes issus des ghettos urbains, chantant a cappella dans les rues passantes. Dédaignant les traditions rurales du blues ou ses avatars angoissés par les contraintes sociales des mégapoles du nord, ils n'étaient préoccupés que par leur béguin du mois. Alliés à leur jeunesse, ces tourments universels permettaient à leurs contemporains de s'identifier à eux et de croire, eux aussi, en une issue heureuse passant par leur propre combo. L'instrumentation réduite n'occasionnait pas de gros frais d'enregistrement aussi nombreux furent les labels locaux à offrir leur chance aux gosses du quartier. Des milliers jaillirent au milieu des années 50, l'irruption du Rock'n'Roll encourageant les morceaux rapides et la fantaisie. Réunir 4 (ou plus) chanteurs ayant des voix complémentaires, choisir le leader selon la tonalité de la chanson,l'agrémenter avec un gadget sonore ou un éclat de sax : il n'en fallait guère davantage pour proposer le résultat aux stations de radio locales. Parfois, les auditeurs réagissaient (il fallu 3 mois pour « Only you » des PLATTERS après un bide total lors de la 1ère parution !) et l'aventure débordait de la région d'origine. Les limitations dans la variété des thèmes abordés et le peu d'imagination des arrangeurs bridèrent sévèrement les carrières, excepté dans le registre des ballades, propice à un rebond dans le circuit des cabarets. Notre propos prendra le contrepied, célébrant essentiellement les losers magnifiques n'ayant jamais appris à lire un contrat. Leurs noms (souvent d'oiseaux) parlent moins que leurs chansons pas forcément tombées dans l'oreille de sourds. | ||
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Clyde Mc Phatter pas encore sorti de l'ombre | Billy Ward & The Dominoes | |
Billy WARD | Structure reprise au gospel mais textes bien dans la vie réelle... | |
Ces messieurs font dans la dentelle sur King Records | The Cadets | Hank Ballard & the Midnighters |
Hank BALLARD | Fera l'objet de multiples | |
THE CADETS | Le patron de Modern prend de vitesse la version originale des Jayhawks | |
Enregistrement rocambolesque à Los Angeles | Thurston Harris | Frankie Lymon |
Thurston HARRIS | Les Sharps accompagneront Duane Eddy et deviendront les Rivingtons | |
Frankie LYMON | Prototypes des confidences naîves | |
Hors des sentiers battus | The Revels | The Monotones |
THE REVELS | Adaptation loufoque de la | |
THE MONOTONES | Les SOFT BOYS s'amuseront 20 ans après de cette chanson-gadget | |
Bâtir un refrain à partir d'une pub pour dentifrice | The Dells Vikings | The Marcels |
THE DELL VIKINGS | Mécaniciens sur une base aérienne. | |
THE MARCELS | Autre groupe racialement | |
La réplique des Italiens | The Regents | |
THE REGENTS | Mis en 10 mn sur une bande oubliée |
Paul Collins & Peter Case - Hanging On The Telephone
SPECIALE | ||
Terrible année 1974 qui voit s'étioler les 3 grands de la power-pop : BADFINGER en Angleterre, BIG STAR à Memphis et les RASPBERRIES à Cleveland. A San Francisco, l'époque glorieuse est révolue, les prémices de la mode disco s'imposent déjà ; venu de l'Etat de New York au terme d'un voyage étalé sur de longs mois, Peter Case n'a que 20 ans dont 5 déjà consacrés à la guitare. D'abord musicien de rue, il sympathise avec Jack Lee, de 2 ans son aîné et Paul Collins qui lui en rend autant. Jack est déjà séparé de la mère de ses 2 enfants ; Fort de ses propres expériences, il compose des chansons courtes et directes, totalement déphasées par rapport aux standards en vigueur. Impressionnés, les autres lui laissent le leadership, se repliant sur la basse (Peter) et la batterie (Paul). Ils apprennent vite à son contact, assurent les choeurs et bientôt chantent leurs compos, chacun en fournissant une pour l'unique disque des NERVES, un E.P. 4 titres autoproduit, distribué par le label BOMP. Emigrés à Los Angeles, ils se produisent en costume 3 pièces, adulés par les premiers groupes punk californiens qui les côtoient. Paul monte à partir de cabines téléphoniques (combine pour récupérer les pièces de monnaie) une véritable tournée à travers tout le pays. Les RAMONES et MINK DEVILLE les prennent en 1ère partie mais BLONDIE refuse.... Les 40 000 kms ainsi parcourus instilleront les germes de la discorde ; le single enregistré fin '77 pour BOMP n'aura pas le temps de sortir : Jack a quitté les autres. Ceux-ci ne lui trouvent que d'éphémères remplaçants et partent bientôt séparément vers d'autres aventures. Les carrières du Paul COLLINS BEAT et des PLIMSOULS ayant été précédemment décrites dans cette émission, nous suivrons le parcours en solo de Jack pouvant pudiquement se résumer à son album de 1981 et celui, beaucoup plus fourni, de Peter à partir du milieu des '80's. Soutenu par des majors prestigieuses et des musiciens de référence, il s'imposera vite en tant qu'auteur-compositeur souvent proche de racines folk-blues. Il est encore actif de nos jours tandis que Jack a effectué récemment son retour sur la scène. Le prestige conféré par l'appartenance aux NERVES, phénomène écartelé entre une British Invasion trop ancienne et un renouveau encore en devenir n'est pas prêt de s'éteindre. Un album live des NERVES vient d'ailleurs de paraître. | ||
Onc' Jack enseigne | The Nerves | The Nerves |
THE NERVES | Enregistré dans l'appartement de Paul | |
Opus séminal recopié | The Nerves | The Nerves |
THE NERVES | Immortalisé par Blondie avec « Will anything happen ? » de Jack aussi | |
Cette compo de Peter | ||
Le contrecoup de la tournée marathon sera fatal | The Nerves | The Nerves |
THE NERVES | One way ticket | Aura les honneurs d'une |
Orphelins sans leur tuteur | Peter CASE | The Breakaways |
Peter CASE & Paul COLLINS | Do you wanna love me ? | Tentative de rebâtir un répertoire |
THE BREAKAWAYS | Bombe relâchée sur le | |
Collaboration avec les | Jack Lee | Jack Lee |
Jack LEE | It's hot outside | Originaire d'Akron, |
Réenregistre ses compos de l'époque Nerves | ||
Jack LEE
| Deviendra un tube par | |
Any day now | Pièce originale, toute en finesse | |
Paul et Peter participent à l'enregistrement | The Nerves | The Nerves / Jack Lee/ Plimsouls |
Jack LEE | Woman | Guitare principale tenue par Pat Stangl, bref successeur de Jack |
Après la combinaison inédite qu'offrait les PLIMSOULS | Peter Case | Peter Case |
Peter CASE | Riches sonorités dans | |
Peter CASE | Charlie James | Etonnament à l'aise sur |
Variété intéresante d'un album à l'autre | Peter Case | Peter Case |
Peter CASE | It's all mine | Co produit par Mitchell Froom (Bangles, Costello, Maria Mc Kee...) |
Peter CASE | Beautiful grind | Retour en forme pour ce 6ème |