Salut,
Voila une émission en 2 parties, la première concernera un merveilleux bluesman, Magic Sam, et vous allez voir ce que la magie veut dire tant ces 2 albums officiels sont incontournables...
Ensuite, place à la 2e partie avec au moins, Lony et Marin, pour une spéciale d'une heure sur 1954, la naissance du rock'nroll...Ca va etre chaud comme la braise...
J'ai appris en cours de semaine le décés de Lux Interior alias Erick Lee Purkhiser, leader du groupe mythique, The Cramps, mercredi 4 février 2009 à l'age de 62 ans des suites de problèmes cardiaques, le morceau de la semaine, sera donc un morceau des Cramps, "She Said", reprise d'Hasel Adkins faite en 1980 sur I.R.S...
RIP Lux interior...et les Cramps !
Lionel
Magic Sam - All your Love & Magic Sam's Boogie
SPECIALE | MAGIC SAM |
Samuel James Maghett alias Magic Sam était un grand guitariste et chanteur de blues des années 50 à 60.Il est né à Grenada dans le Mississipi en 1937. Sa mère Hetha Anna, qui souffre du diabète et de la pellagre (maladie due à des carences alimentaires) meurt alors que lui et son frère James sont encore enfants. Leur père veut les faire travailler à la ferme, mais le soir, Sam s'essaye à la "diddley bow"[instrument des pionniers du blues composé d'un morceau de fil de fer accroché à un mur sur lequel on faisait glisser un goulot de bouteille selon la technique du bottleneck et qui remplaçait la guitare chez les apprentis musiciens noirs des débuts du blues (c'est de là que vient le surnom de Bo Diddley)]. Sam et son frère finissent par quitter la ferme familiale et débarquent en 1950 à Chicago chez leur tante Lily. Après l'école, il se met sérieusement à la guitare.Il commence à enregistrer des 45 tours pour Cobra de 1957 à 1959, dont les remarquables All Your Love et Easy Baby. En 1963, il obtient un tube avec Feelin' Good (We're Gonna Boogie), et poursuit une carrière internationale. Après une tournée triomphale aux États-Unis et en Europe, il signe en 1967 pour Delmarks et enregistre les albums West Side Soul avec notamment une version du Sweet Home Chicago de Robert Johnson (1936), le tout produit par Willie Dixon. Il continue de jouer en public avec l'harmoniciste Charlie Musselwhite. Sa carrière est brusquement interrompue en 1969 par une crise cardiaque le 1er décembre 1969. Sa carrière éphémère n'aura duré que 12 ans alors qu'il n'avait que 32 ans ! Hommage au magicien "Sam" pendant une demi heure... Lionel |
|
Bluesman du Mississippi qui immigre aux début des années 50 à Chicago… On commence d'ailleurs par une reprise de Robert Johnson puis ses 2 plus gros succès ! | Magic Sam |
MAGIC SAM "West Side Soul" 1967 Delmark Rds | Sweet Home Chicago (Robert Johnson) |
MAGIC SAM "West Side Blues/Legacy" 1967 Delmark Rds | Lookin' Good |
MAGIC SAM "West Side Soul" 1967 Delmark Rds | Looking Good /"Magic Sam Boogie" (Instrumental) |
1ères productions pour Cobra en 1957, puis signature en 1967 chez Delmarks | Les années "Cobra" |
MAGIC SAM "Black Music" 1968 Delmark Rds | Easy, Baby |
MAGIC SAM "West Side Blues/Legacy" 1967 Delmark Rds | That' Ain't It |
Il meurt très jeune alors que la Stax devait le signer à la fin de son contrat avec Delmark | "West side soul" |
MAGIC SAM "Black Music" 1968 Delmark Rds | San Ho Zay |
MAGIC SAM "West Side Blues/Legacy" 1967 Delmark Rds | That's All I Need |
http://www.laze.net/magicsam/ | "Black Music" |
1954, La naissance du Rock'n'Roll
Le rock 'n' roll est un « enfant » du blues donc issu de la musique noire, le rythme ternaire de celui-ci étant remplacé par un rythme binaire et un tempo plus soutenu. Il faut distinguer rhythm and blues et rock 'n' roll, même si la tâche paraît délicate de la fin des années 1940 à 1954. Citons ici le capitaine Glenn Miller qui invente la structure musicale du rock 'n' roll en 1943 avec son tube In the Mood et Fats Domino qui fait du rock 'n' roll dès 1948 sans le savoir. Ike Turner prétend lui aussi avoir interprété le premier rock 'n' roll, Rocket 88 en 1951. L'étiquette rock 'n' roll a, dans un premier temps, été utilisée pour distinguer le rhythm and blues des Afro-Américains de celui des blancs et ce pour des raisons liées à la politique raciale de l'époque. Il était inadmissible que des artistes blancs se retrouvent dans les mêmes bacs chez les disquaires que les noirs. Le style particulier du rythm and blues blanc a donc servi de prétexte pour une nouvelle étiquette « rock 'n' roll ».
Alan Freed Ike Turner
En 1951, le disc jockey Alan Freed anime une émission de radio appelée Moondog's Rock And Roll Party. C'est la première diffusion du rock 'n' roll à une large audience. C'est ce disc jockey radio qui trouve son nom au rock 'n' roll en reprenant une expression que l'on retrouve depuis les années 1940 dans certaines chansons de rhythm and blues et qui signifie en argot « faire l'amour ». Alan Freed est le premier disc jockey blanc à soutenir avec force des artistes noirs jouant la « musique du diable ». La bonne société américaine en fera son « ennemi numéro 1 » et aura d'ailleurs sa peau en 1959.
Le terme rockabilly désigne la première forme historiquement identifiable de rock 'n' roll, il s'agit essentiellement d'un croisement de rhythm and blues et de musique country. Elvis Presley et Bill Haley sont deux précurseurs chez les chanteurs blancs. Elvis Presley, surnommé The King (« Le Roi » du rock 'n' roll), enregistre ce qui est probablement l'un des tout premiers morceaux de rockabilly avec That's Alright Mama et collectionnera très rapidement les succès, mais c'est Bill Haley and His Comets qui signent officiellement l'acte de naissance du rock 'n' roll pour de nombreux historiens avec le titre Rock Around the Clock (reprise de Sonny Dae and His Knights, 1952). Ce premier tube de l'histoire du rock 'n' roll qui figure au générique du film Graine de violence est numéro 1 des hit-parades aux États-Unis (8 semaines) et au Royaume-Uni (3 semaines) en 1955.
Bill Haley Bo Diddley
Buddy Holly, Jerry Lee Lewis, Eddie Cochran et Gene Vincent s'engouffrent dans la brèche. Les musiciens noirs restent très actifs grâce à Chuck Berry et Bo Diddley tout particulièrement. N'oublions pas Little Richard, qui sur son premier 45 tours signe quatre des plus grands standards de rock : Tutti Frutti, Long Tall Sally, Rip It Up et Ready Teddy. Le rock 'n' roll provoque un mouvement de rejet de la bonne société américaine qui croit avoir triomphé de ce mouvement en 1959. On annonce alors la mort du rock 'n' roll et il est vrai qu'aux États-Unis, le mouvement semble s'essouffler. Les chanteurs sont désormais très consensuels et Elvis Presley est institutionnalisé, cantonné aux ballades.
Elvis Presley Chuck Berry
Le rock 'n' roll continue cependant de se développer sous des formes plus locales et confidentielles comme la surf music de la côte ouest ou le garage au nord. Vers la fin des années 1950, et le début des années 1960, on entend de plus en plus de titres de rock 'n' roll plus « sages », plus « doux » et qui vont engendrer la musique pop : The Everly Brothers : All I Have To Do Is Dream en 1958, le rock 'n' roll Beat de The Weaver Temptations : Ouh! Ah! Temptations! en 1959, Johnny Burnette (en) : Dreamin et You're Sixteen en 1960 (composée par les Frères Sherman), Del Shannon (en) : Runaway (en) en 1961, Brian Hyland (en) : Sealed With A Kiss en 1962, ou encore Lee Dorsey (en) avec Ya ya en 1962.
Le « pur » rock 'n' roll et rockabilly tend à disparaître, hormis quelques rares titres comme Roy Orbison avec (Oh!) Pretty Woman en 1964 et Sam the Sham & the Pharaohs avec Wooly Bully en 1965. La réplique ne vient pas des États-Unis mais du Royaume-Uni. Les premiers émules d'Elvis Presley apparaissent comme Cliff Richard et de petites formations se multiplient pour les imiter. Au passage cependant, le rock 'n' roll s'acclimate et The Shadows, qui accompagnent Cliff Richard, initient l'archétype de la formation rock telle qu'elle sera reprise aussi bien en Europe que de l'autre côté de l'Atlantique : la contrebasse disparaît au profit de la guitare basse, deux guitaristes se répartissent les tâches de la rythmique pour le premier et des « chorus » pour le second. Les groupes britanniques s'éloignent ainsi rapidement de leur modèle américain pour créer une musique originale que les francophones appellent « rock anglais ». The Beatles accentuent le travail sur la mélodie et les harmonies vocales et donnent naissance à la musique pop tandis que le mouvement du « british blues boom » retourne aux racines blues, privilégiant des rythmes syncopés et des sonorités plus agressives. The Rolling Stones émergent comme le fer de lance de ce rock britannique.
Des branches parallèles se multiplient alors : des groupes tels que The Who et The Kinks développent le mouvement mod, tandis que The Animals ou The Yardbirds créent un blues rock britannique. La richesse de la création britannique est florissante et impose définitivement au niveau mondial un genre musical qui devient emblématique de la seconde moitié du XXe siècle. Le rock se ramifie alors presque à l'infini en explorant des niches apparemment improbables. Le jazz-rock fusion naît de cette recherche entamée dès les années 1960.Si les années 1950 proposaient une scène commune pour artistes noirs et blancs, les années 1960 mettent fin à cette mixité. La scène rock britannique est principalement blanche, tandis que les noirs américains adaptent à leur sauce la redécouverte britannique de l'importance de la mélodie. S'appuyant sur les anciennes structures ségrégationnistes, ils mettent au monde une branche importante de l'arbre généalogique du rock, englobant ce qu'il convient de qualifier de « dance music », du funk au rap en passant par la pop de la Tamla des années 1960. Conséquence de ce cloisonnement, les rockers noirs sont rares dans l'autre grande famille du rock post-Beatles. Citons toutefois Jimi Hendrix, guitariste de génie, qui électrifie son blues et ouvre au rock blanc d'autres univers.
Le rock devient contestataire, politique et idéologique avec l'arrivée du psychedelisme dans les années 60 et du Punk Rock dans les 70s
Joan Baez et Bob Dylan en 1963Si le rock 'n' roll a toujours été porté par une jeunesse trop à l'étroit dans le carcan moral de ses aînés, les textes jusqu'aux années 1960 étaient souvent confinés aux thèmes festifs éventuellement chargés de connotations sexuelles. C'est avec Bob Dylan que les paroles prennent une tournure à la fois plus poétique et plus engagée. Mariant la poésie surréaliste à l'engagement du mouvement folk (Woody Guthrie puis Joan Baez, Pete Seeger), il devient le chroniqueur de sa génération, abordant sans crainte des thèmes politiques et sociaux. Son impact sera décisif des deux côtés de l'Atlantique. Aux États-Unis, les protest songs expriment le rejet de la guerre froide ou de l'engagement militaire au Viêt Nam tandis qu'au Royaume-Uni, John Lennon livre des textes plus personnels et recherchés. Le rock devient à la fois un mouvement artistique, qui acquiert une légitimité intellectuelle, et un courant de « contre-culture ». Cette tendance connaît son apogée avec les grands festivals de la fin des années 1960 : à Woodstock ou sur l'Île de Wight des centaines de milliers de jeunes se rassemblent pour partager à la fois une passion pour la musique mais également une vision du monde en rupture avec les normes établies .
Symbole de Ban the Bomb, vulgarisé plus tard par l'expression Peace and love . À partir du milieu des années 1960, la consommation de psychotropes (en particulier le LSD), devenue courante dans les milieux intellectuels, marque le début de la création artistique sous emprise. Alors que l'acid rock naît sur la côte ouest des États-Unis avec le Grateful Dead, le psychédélisme fait également son apparition au Royaume-Uni à travers les premiers concerts de Pink Floyd, la formation de Cream ou encore l'album Revolver de The Beatles. Mais c'est avec l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band de ces derniers que cette influence devient manifeste pour le grand public. Cette tendance favorise le retour en force des groupes américains tels que The Byrds, The Doors ou Jefferson Airplane. L'œil du cyclone se situe néanmoins toujours au Royaume-Uni. De nouveaux courants voient le jour avec notamment le rock progressif de King Crimson, Emerson, Lake & Palmer, Genesis ou Yes qui introduit des éléments issus du jazz et de la musique classique ou le heavy metal dont les prémices se font sentir dès 1966 à travers les riffs de guitare saturés de Cream ou Jimi Hendrix, et qui naitra véritablement avec Led Zeppelin, Deep Purple, Black Sabbath ou encore Blue Cheer.
Le rock de la fin des années 1960 se politise et le Flower Power est l'expression pacifique du rock planant qui caractérise le passage entre l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band de The Beatles en 1967 et les premiers riffs punk de 1975. Le passage aux années 1970 est marqué par la mort prématurée de nombreuses stars du rock, comme Jimi Hendrix, Brian Jones, Janis Joplin ou encore Jim Morrison, la plupart tout juste âgés de 27 ans. Le psychédélisme est un style qui englobe donc des groupes variés qui ont un certain sens de l'expérimentation. Ainsi même des groupes comme The Velvet Underground peuvent parfois être qualifié de psychédéliste. On distinguera alors le psychédélisme fondé sur le Flower Power avec par exemple 13th Floor Elevator et d'un psychédélisme plus sombre et/ou underground avec Hawkwind ou encore Amon Düül II, fervents de voyages nocturnes et fantômatiques.
Les racines musicales du mouvement punk remontent aux années 1960 avec le genre garage (The Stooges, MC5), suivi par la scène new-yorkaise du milieu des années 1970 comprenant notamment The New York Dolls, Patti Smith puis en 1974 l'arrivée de la légende : "The Ramones" dont le premier album en 1976 est considéré comme le premier album de punk rock. SOURCE WIKIPEDIA
Bref, rien n'est moins simple pour définir clairement qui est à l'origine du rock, car tout simplement à chaque décénnie, il a tout simplement muté, passant du blues au early rock'nroll, au rockabilly, à la folk, au glam, au punk, au psychedelisme, à la new wave, etc...
Les Afro-Américains sont à la source du rock avec leur Blues, mais le succès aurait il été mondial sans l'apport de la communauté blanche ? Le role des DJ, des maisons de disques ? le role des tenors du Rock et de leur producteur ?
Nous tenterons ce soir de repondre à toutes ses questions avec Lony, Marin et moi meme au minimum... Ci dessous une playlist des morceaux passés pendant cette heure..
Lionel
ELVIS PRESLEY : "That's All Right"
1954
DOCTOR FEELGOOD : "The Blues Had A Baby & They Naned It Rock'N'Roll"
1977 "Be Seeing You" United Artists
IKE TURNER : "Rocket 88"
1951
JERRY LEE LEWIS : "What I Say"
Concert public au Star Club 1964
JOHNNY CASH : "Hey Porter"
CHUCK BERRY : "Rock'N'Roll Music"
1955 Chess Rds
ARTHUR CRUDUP : "My baby left me"
1950